Album

 

 

 

La pièce ''Transformer'' est l’expression musicale de ma mutation accélérée.  Il se pourrait que son écoute soit dérangeante. Ce serait normal.
Voici... Ce bien-être, ce bonheur, provenant de l’extérieur (ici de ma relation avec mon fils) n’existe plus.  Un deuil, qu’il provienne d’une mort, d’un échec ou d’une faillite, est une brisure de symétrie dans un couple. Comme l’explique Jean Ratte, chirurgien vasculaire et holoénergéticien  dans son livre L’homme cellulaire : ''une symétrie n’est pas statique, c’est une synergie.   Une rupture de symétrie, c’est la chute, l’arrêt bruyant, c'est le BIG BANG''. 
Dans un plan plus subtil, c’est la perturbation d’un rythme, qui nous fait faire une syncope.  Cet état syncopal nous introduit à un autre rythme, celui-là intemporel.  C’est un changement de coordonnées qui nous fait basculer dans un autre espace, avec sensation de vide.  Nous n’avons plus aucun repère.  Se crée alors une discontinuité dans le continuum spacio-temporel qui nous amène dans un hyperespace, au-delà du perceptible et du sensoriel.  C’est un processus initiatique. C’est la traversée d’un mur.  C’est un phénomène BIOLOGIQUE qui atteint toutes nos cellules.  Ce n’est pas qu’un phénomène psychologique. La sémiologie vibratoire holoénergétique est modifiée’’.
Dans mes mots, j’avais l’impression que je devais apprendre à respirer dans l’eau, que je devais apprendre à chercher cet oxygène autrement.   J'avais l'impression que je n'avais rien pour m’agripper à ce mur de verre qui m'avait séparée de mon état d'avant.
Toute transition est douloureuse. Et comme le dit Jean, le bonhomme de neige n’aime probablement pas la transition en flaque d’eau qui elle, n’aime pas s’évaporer. Il faut passer par cette transformation pour comprendre que toute séparation est création et qu’au fond, la vapeur d’eau doit bien s’amuser de ses différentes formes revêtues.
Aujourd’hui, je peux comprendre que ce passage obligatoire était un barrage dans mon Être, mais aussi une turbine qui extrait l’eau de la rivière et qui transforme l’eau en feu.

''Transformer'' est une des pièces qui me ressemble le plus peut-être.  De style médiéval, épurée, chant en contrepoint a cappella, faisant un peu penser sans prétention aucune de m’y comparer, à Hildegard Van Bigen, cette religieuse-naturopathe bénédictine musicienne mystique. Ma pièce est magistralement interprétée par Claude-Marie Landré, qui permet, de par sa qualité vibratoire, d’effectuer sa continuation de transformation dans nos corps, à chacune des  écoutes.